lundi 23 janvier 2017

Jérémie Beyou

Jérémie Beyou est le skipper de "Maître Coq".
Photos Internet

L'arrivée de nuit de Jérémie Beyou, le skipper de "Maître Coq".(photo Internet)
Suivez en direct l'arrivée de Jérémie Beyou, troisième du Vendée Globe.
Enfin arrivé, Jérémie BEYOU monte sur la troisième marche du podium du Vendée Globe.



Le skipper se livre à quelques réflexions sur ses galères : "Quand tu connais tous ces problèmes techniques, tu passes par tous les états, donc si tu n’es pas capable d’aller t’allonger quelques minutes, de dormir, de te reprendre en main, d’avoir autour de toi une équipe qui te remotive, effectivement tu te retrouves à pied à Cape Town. J’ai déjà vécu deux abandons et je ne voulais pas en vivre un troisième. Je suis allé chercher assez loin en moi une force que je ne pensais pas pouvoir trouver. Aujourd’hui, c’est la récompense. Ce n’est pas une victoire, mais c’est une place sur le podium du Vendée Globe. Il y en avait beaucoup qui me regardait avec malice quand j’ai dit que j’allais mettre des foils sur mon bateau, qui se sont dits : « ce type, ça fait deux fois qu’il ne réussit pas à boucler le Vendée, et là il continue d’être ambitieux au niveau performance, il ferait mieux d’essayer de le finir. » Tout le monde autour de moi y a cru, et c’est aussi leur récompense."

Le ressenti par rapport à l’arrivée

"C’est vraiment avant la ligne que les émotions passent. D’un seul coup le vent a donné et la mer s’est aplatie, le bateau a pu accélérer. A la tombée de la nuit c’était magique, ça faisait longtemps que je n’avais pas été vite ! Pour la remontée dans le chenal, je pensais que tout le monde serait couché et que les gens resteraient chez eux à cause du froid, mais il y avait un monde de fou, à ce moment tu te rends compte de l’ampleur de la course. Je n’ai pas eu la chance de voir d’autres événements comme ça, c’est hors norme. Je sentais la vibration avec les personnes qui étaient là. Ça m’a vraiment fait du bien, merci à tous! "


Et quand est-il de la stratégie des poursuivants ?



  • Le 4ème, (rouge) Jean-Pierre Dikc, navigue le plus au nord, il est situé à 316,4 milles de l'arrivée, il avance à 18,3 noeuds et se dirige vers une zone où le vent ne faiblit pas. Pour moi, il a la meilleure option stratégique.
  • Le 5ème, (vert) Yann Elies, navigue sur le même cap, un peu plus bas, il se situe à 389,5 milles de l'arrivée, il avance à 18,1 noeuds et va frôler une zone de vents plus faibles. Je ne comprends donc pas sa tactique.
  • Le 6ème, (jaune) Jean Le Cam, navigue avec le même cap mais très nettement plus bas, se situant à 434 milles de l'arrivée, il avance à 16,4 noeuds mais se dirige vers une zone de vents faibles. C'est pour moi incompréhensible car les deux premiers avaient choisi une option beaucoup plus au Nord pour éviter cette zone de dévente.
Mais que suis-je pour essayer de comprendre leurs stratégies et leurs tactiques ? Je suivrai donc avec intérêt la suite de la course... (Jean Louis Richard)


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