Encaissé entre deux vallées qui se rejoignent à Montville, le plan d'eau est typiquement terrien. Sa typographie implique des vents instables et souvent tourbillonnants.
Ils peuvent, comme le montre la vidéo de Gi-Heff, passer brusquement de la "pétole" à de fortes rafales obligeant les skippers à adapter immédiatement une réponse technique aux conditions atmosphériques.
Dans le tout petit temps il faut donner de la puissance à la voilure avec du creux et une chute basse. Louvoyer en souplesse pour chercher les déplacements thermiques de l'air pour que le bateau les optimise immédiatement.
Attention ! Ce louvoiement ne doit pas créer une énergie venant du gouvernail "godillant" car c'est un cas de disqualification. C'est donc toute une expérience subtile qu'il faut acquérir pour capter les vents thermiques et se mettre en position "au vent" par rapport à un adversaire proche.
Dans les rafales, il faut limiter les enfournements et adapter une navigation de fuite et d'équilibre.
Un bateau avec un gros volume d'air à l'avant résiste mieux à cet inconvénient majeur. Il faut donc choisir une coque en fonction des caractéristiques du plan d'eau.
Si les vents sont réguliers, la coque peut être très profilée et légère pour privilégier la relance et la vitesse.
Les voiles peuvent être conçues avec plus ou moins de creux : pour un bassin à vents forts elles seront plus plates et pour un plan d'eau à vents dominants faibles, elles seront d'avantage creuses.
Yann Le Cosquer ajoute : "Concernant la difficulté des plans d eau avec des vents irréguliers ,passant de la pétole à une petite rafale : Souvent les fabricants de voiles proposent trois jeux; A B C; comme Molinea (Budapest) ,et il y as un gros écart de taille et de surface entre la A et la B, on se retrouve en A avec trop de gite et des enfournements dans les rafales, et si on met la B ,on se traine dans les accalmies.
un peu comme une boite 5 vitesses ou il manquerai la deuxième et la troisième .
L'utilisation de voiles basses comme une A- avec 100% de surface mais un centre de poussé vélique plus bas, permet de pas trop être pénalisé dans la pétole et de passer les rafales.
le choix de la bonne voile et du bon lest, permet donc de s'adapter a se genre de météo surtout avec des bateaux comme le Manta 17 un peut délicat si il est sur-toilé."
Pour les vent forts, il faut que la chute des voiles à régler avec le hale-bas, le pataras permettent à la cheminée de la grand-voile d'évacuer l'air ainsi que la balancine de foc : on limite ainsi les enfournements. Raidir au maximum les guindants et réduire l'écartement du foc par rapport au mât, légèrement cintré permettent une meilleure stabilité du voilier. Il ne faut pas que le bateau soit trop ardent en réglant la quête du mât.
Pour les vents faibles il faut donner au contraire de la souplesse à tout le grément pour "laisser vivre les voiles".
J'explique tous ces réglages dans la rubrique "TECHNIQUE" à laquelle je renvoie les lecteurs.
Sur la la bonne vidéo de Gi-Heff ces notions peuvent être déchiffrées si on observe bien les bateaux.
Dominique explique que l'on doit s'adapter à toutes les conditions de navigation et que c'est tout l'intérêt de la VRC. L'expérience et l'observation sont primordiales et rendent ce sport-loisir passionnant.
(Jean Louis Richard avec la collaboration de Yann Le Cosquer)
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