Le sport est une histoire de symbiose
Les Jeux Olympiques de Tokyo viennent de s’achever.
Ils ont été le théâtre d’exploits individuels ou collectifs hors du commun mais aussi de détresses physiques et psychologiques de grands champions.
-Après des échecs personnels, un exploit collectif- |
Cet événement mondial a atteint chaque téléspectateur vibrant au dépassement d'eux-mêmes des athlètes provoquant une émotion partagée par des millions d’hommes, de femmes, d’enfants enthousiasmés ou très compatissants devant ce qu’ils vivaient en direct à la télévision.
Réussites éclatantes ou échecs cruels de ces fortes personnalités aspirant à une médaille olympique sont riches d’enseignements pour comprendre la synergie du sport.
-Une blessure et tout est compromis- |
C’est une histoire d'une symbiose entre l’esprit et le corps de l’athlète, mais aussi d’harmonie et de connaissance avec le vélo, le bateau, les instruments voire le cheval qu’il utilise dans certaines disciplines.
Le cas le plus explicite de cette rupture d'harmonie entre l'athlète et son corps est celui de la fantastique gymnase américaine, Simone Biles, qui dut se retirer ponctuellement de la compétition pour "préserver sa santé mentale".
-Il n'y avait plus de connexion mentale entre le cerveau et le corps chez Simone Biles- |
Par exemple je ne comprends pas l’intérêt de tirer au sort un cheval sans l’épreuve d’équitation du pentathlon moderne.
Annika Schleu qui dominait le concours de la tête et des épaules, après les épreuves d’escrime et de natation, n’a pas pu prendre le dessus sur Saint- Boy, qu’elle avait tirer au sort 20 minutes avant le départ.
Je ne sais pas si elle commit une erreur pour que Saint Boy se révolte ainsi mais cette absence de lien affectif dans le couple se voyait comme le nez au milieu du visage.
-Le calvaire de Annika Schleu et de Saint-Boy au pentathlon moderne- |
Cette procédure est traiter l’animal comme un objet qui n’a pas de ressenti. Elle est d’une violence inadmissible générée par un règlement absurde.
Rendre ainsi aléatoire une compétition qui demande à chaque participant une très longue et minutieuse préparation physique et mentale est méconnaître les liens qui se construisent entre la personne et l’animal.
Celui-ci, outre la confiance absolue, qu’il éprouve pour sa cavalière, doit vibrer en symbiose avec elle durant les sauts d’obstacles. Cette osmose ne s’acquiert pas en 20 minutes !
Si l’Allemande n’a pas pu contenir ses larmes devant les refus de Saint-Boy, devant mon écran de télévision, j’ai pris part à son rêve brisé et j’ai imaginé ce qu’un tel règlement pourraient impliquer dans la Voile Radiocommandée.
Imaginons que les skippers mettent leur bateau en commun pour les tirer au sort 20 minutes avant le signal de départ d’une course.
Notre sport-loisir n'échappe pas à cette recherche d'harmonie entre le skipper et son bateau : la nécessité d'une bonne connaissance de son matériel s'impose donc.
Quand on connait les heures passées à régler le gréement et les voiles, à trouver le bon compromis pour l’équilibre et le poids du lest de la quille, on ne peut pas penser une seconde qu’un bon skippers prête son voilier dont il connaît les qualités et les limites.
-Hervé Genard, FRA 321, personnalise ses voiliers dont il conçoit les gréements et les voiles- |
Tout propriétaire d'un bateau radio commandé y tient comme à la prunelle de ses yeux et même avec un monotype, il n’accepterait pas cette procédure.
-Une régate à Montville avec des RG techniquement très pointus- |
Je n'accepte d'ailleurs pas moi-même qu'un skipper me prête son bateau car je connais son attachement à son matériel et j'aurais l'impression d'être un intrus en navigant avec.
Mon objectif est ailleurs : étant motivé avant tout à développer un état d'esprit de cohésion collective dans ce club et favoriser le plus possible la formation, j'aime que mes voiliers soient des outils pour y parvenir.
Et c'est pourquoi je les prête volontiers si nécessaire.
Mon cas est donc à part car je me mets totalement à la disposition du club en oubliant mon intérêt personnel.
Cela fait partie de la stratégie définit avec Denis GUTIERREZ, le président du club, qui est souvent celle des entraineurs d'équipes sportives (je n'ai aucune prétention de l'être sur le plan d'eau même si je m'y sens reconnu) ce que nous voulons, c'est favoriser les liens humains en osmose avec un environnement exceptionnel qu'il faut préserver : pour mon compte, ce sont un poste et un rôle passionnants me mobilisant à fond aussi dans la communication.
Le cycliste possède un vélo personnalisé à sa morphologie et la spécificité de son épreuve, les gymnases artistiques utilisent leur cerceau, leur ruban, leur ballon, leurs bâtons, les cavaliers sont en couple avec leur monture, les skippers des JO régatent avec un monotype qu’ils connaissent par cœur, suite à leurs entrainements, car la relation de l’athlète avec l’animal doit être la plus harmonieuse possible pour réussir à se transcender dans l'effort.
Il en est de même avec le matériel utilisé dans le sport.
Dominique Bouju ancien athlète pratiquant le triathlon de haut niveau ajoute : "Je n'imagine pas non plus un tirage au sort des vélos au départ d'un Triathlon, matériel qui est fait sur mesure ! Que nous entretenons très soigneusement car combien délicat. Maniaque comme je suis, je crois l'affaire serait entendue dès le départ".
C’est tout l’intérêt du sport individuel ou collectif de haut niveau mais aussi des clubs de base comme Mini-Flotte 76710.
Alors, si nous prévoyons prêter les 10 "Dragons Force" du club pour nos régates monotypes, chaque skipper ne possédant pas un bateau personnel pourrait s'entrainer au moins deux semaines avec un voilier prêté avant la régate pour apprendre à le connaitre en en tirer le meilleur parti.
Ce que nous désirons est de pouvoir éprouver du plaisir avec un bateau de base et développer la VRC plus particulièrement en Normandie.
Cela n'exclut en rien les régates avec des RG techniquement beaucoup plus sophistiqués mais aux performances différentes entre eux à cause de la course à l'armement. Celle ci permet les avancées technologiques mais établit une inégalité dans les classements.
Dans un club ouvert et dynamique, cela ne s'oppose pas, non plus, à naviguer pour le simple plaisir convivial sans enjeu de classement. Il faut de tout et accueillir les différentes motivations.
Et pour finir bon vent à l'équipe d'organisations des Jeux Olympique de Paris en 2024 !
-Le Sport est aussi une osmose entre le public et les athlètes- Il contribue ainsi à l'unité nationale. |
(Jean Louis RICHARD avec la participation de Dominique BOUJU)
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