PROBLEME DE L'ARBITRAGE VRC

 

-Jean Louis RICHARD-
-Photo : Bérénice MESLIN-

En préambule, je tiens à préciser que cet article n'engage que moi-même et pas mon club;  je comprends donc que l'on ne soit pas d'accord. 

Je n'ai jamais prétendu posséder la vérité mais seulement la possibilité de dire ce que je pense. Quand j'écris en m'engageant personnellement je signe mon article pour ne pas gêner le bureau de mon club.

Avant que ma santé ne me joue des tours j'avais décidé de me consacrer à l'arbitrage de nos régates amicales et locales car ayant été le coordinateur de l'équipe qui travailla pendant  4 ans à l'élaboration d'un livret de règles de navigation VRC à vocation pédagogique, je me sentais attiré par cette fonction devenue nécessaire dans notre club. 

Je prêtais aussi mon voiliers trop souvent pour être bien classé mais j'attachais plus d'importance à accueillir et initier des nouveaux adhérents que de régater pour moi. 

Je possède aussi une très ancienne et solide expérience des régates via l'As Vaurien des années 1950-1960. Depuis les règles ont évolué et sont peut-être devenues trop complexes pour un débutant ? 

Et mon rôle est de les vulgariser sous l'autorité de Denis Gutierrez et avec les conseils de Michel Frotiée, d'Alain Lamotte et de Michel Hazard et de tous ceux qui contribuèrent à élaborer cette synthèse illustrée...

La VRC est une discipline exigeante et complexe car le juge-arbitre doit prendre ses décisions immédiatement et il est physiquement, dans la zone de contrôle, en proximité avec les concurrents et parfois l'ambiance est humainement tendue. 

Il faut savoir préserver la convivialité, la sportivité, le plaisir d'un groupe en compétition et ce n'est pas toujours facile même si tout s'est très bien passé pour moi : l'humour m'a beaucoup aidé.

Si l'expérience de la gestion des relations et de la communication avec les skippers et si ma capacité de me remettre en question sont reconnues, la distance d'appréciation des situations problématiques avec des bouées de parcours lointaines est une réelle difficulté dans cet exercice d'équilibriste.

Je n'ai eu aucun mal à faire reconnaître mon autorité dans le club mais la distance de la vision des cas de figures fut une autre paire de manches avec les marques lointaines !

Observer, voir, discerner ce qui se passe dans une flotte dispersée ou amalgamée dans l'approche d'une bouée à virer demande un apprentissage précis, long et progressif : on ne peut pas s'improviser juge-arbitre et ce fut une sacrée école d'humilité et d'humour.

-Alain LAMOTTE joue souvent le rôle de juge-arbitre-
-Il est notre formateur au niveau des règles de navigation-

Devenir juge-arbitre VRC n'est surtout pas une recherche de pouvoir, c'est simplement rendre service et accepter une responsabilité sportive si on y est capable et compétent.

 Pour ceux qui le désirent, la FFV propose d'ailleurs une formation solide. 

Trop âgé pour m'engager dans cette formation, j'ai appris en étudiant les règles sur le livret de la FFV et sur le tas en régatant avec les limites que cela implique.

-Michel FROTIEE est souvent le Président du Comité de Course-
-Il est notre garant des règles de courses-

Note personnelle :

"Notre club, n'étant pas affilié à la FFV ne pouvait plus inviter, jusqu'à maintenant, des juges-arbitres formés par celle-ci car, exclusive, elle s'y opposait fermement suite à nos régates de 2015-à 2017 en interdisant à deux de nos amis juges-arbitres bénévoles de venir à Montville, même à titre privé, sous peine de sanctions disciplinaires. 

Il nous a été même demandé d'effacer sur ce blog toutes les photos et vidéos les concernant. 

Nous gardons donc un très mauvais souvenir de ce malheureux épisode que nous avons ressenti comme un abus de pouvoir. Mais il paraîtrait que sa position évolue. Tant mieux !"

Car la "VRC-loisir" est un tremplin vers la compétition et elle assure en partie l'essor du RG65. C'est pour cela que nous avons institué un "Trophée Dragon Force" sur un parcours spécifique. 

Pour information : Alain Lamotte, Michel Frotiée, Michel Hazard sont affiliés à la FFV à titre personnel via la voile grandeur ou la classe 1 mètre (et même la classe M). Leur licence est valable pour la classe RG65. J'ai été licencié quand j'adhérais au club de la Varenne pour régater avec un 1 mètre en 2011. Des  skippers de Montville ont pris des licences à la journée pour participer à des régates organisées par des clubs affiliés à la FFV. 

Rien n'est plus normal que de se conformer aux procédures d'inscription définies par les clubs affiliés à une fédération. J'ai longtemps défendu dans le Conseil d'Administration l'éventualité de ce choix. Mais la position de la FFV a ruiné sa réputation à Montville et le club a décidé de rester indépendant.

-Michel HAZARD est notre conseiller "Régates"-

Mais l'arbitrage demeure donc notre problème N°1 quand nous organisons des régates nécessitant parfois deux flottes et deux parcours.

Pour augmenter le nombre de courses nous constituons en effet, un parcours spécifique aux monotypes et un autre réservé aux RG très performants : c'est notre spécificité montvillaise que de promouvoir la VRC par le "monotype"..

En jouant ces deux cartes, nous avons donc la capacité d'accueillir 44 RG (Flottes A et B) et 24 Dragons Force (Flotte monotype); c'est considérable et il nous faut donc assurer deux comités de course et deux arbitrages de qualité.

Il est donc positif que la FFV change sa position mais je ne sais pas comment l'intérêt général va être pris en compte ? Notre Conseil d'administration va sérieusement réfléchir pour trouver une solution.

Bien sûr, je peux me tromper en disant ce que je pense à titre personnel et je ne veux pas engager mon club dans une vaine polémique. C'est pourquoi je signe ce billet d'humeur plutôt que de le mettre sous le patronage anonyme de la rédaction. 

J'avais l'intention d'être observateur pour assister les juges-arbitres au prochain National du mois d'octobre. Mais fatigué, ma santé précaire rend impossible cette participation à mon plus grand regret.

 (Jean Louis RICHARD)