samedi 4 février 2017

Vendée Globe : éreintant !

Photo sent from the boat Spirit of Hungary, on December 13th, 2016 - Photo Nandor FaPhoto envoyée depuis le bateau Spirit of Hungary le 13 Décembre 2016 - Photo Nandor Fa
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La fin de course est éreintante pour les 11 marins encore en mer sur ce 8ème Vendée Globe. 
Les bateaux ont souffert et les skippers stressent chaque jour un peu plus d’une éventuelle casse. 
Nàndor Fa a vécu l’enfer la nuit dernière : des vents de force 11 de plus de 51 nœuds, une mer forte et la trouille au ventre que le gréement lâche...

Pour comprendre les termes marins des unités de vitesse de distance et de mesure :


  • Force 11 : le vent souffle entre 94 et 115 km/h = 51 noeuds
  • Le noeud marin est l'unité de mesure de la vitesse du vent. 
  • 1 noeud = 1 mille = 1852 mètres/heure
  • 1 pied = 0,3048 m : c'est l'unité de mesure de la longueur d'un bateau.
  • Un 60 pieds = 18,28 m 
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Nàndor Fa a vraiment un parcours atypique pour un skipper de haut niveau. 
En 1992, lors de sa première participation , il s'offrit une belle cinquième place en étant le premier concurrent étranger sur cette course. 
Cet autodidacte dessine ses bateaux et les construit, non loin de Budapest. 
Grand sportif, il découvrit le nautisme par le kayak puis par la voile (Finn et Laser), il se mit à rêver de la navigation au grand large. C'est un homme d'action : alors qu'il navigue près du Cap Horn sur un voilier de 31 pieds (9,44 m) qu'il s'est construit, il entend à la radio chilienne parler du "BOC Challende", une course autour du monde en solitaire. 
Sa décision est fulgurante : il dessine "Alba Régia", un 60 pieds (18,28 m) avec lequel il courra le "BOC Challenge" en 1991 et terminera 5ème du "Vendée Globe" en 1992. 
En 1996, son nouveau voilier le "Budapest" est victime d'une collision dans le Vendée Globe et Nàndor Fa, la mort dans l'âme, doit abandonner... 
Après un break de 10 ans, obstiné, le navigateur hongrois s'aligne enfin dans le Vendée Globe 2016-2017, à bord du "Spirit of Hungary", à près de 64 ans ! Un sacré défi sportif ! 
C'est donc en homme heureux et comblé qu'il franchira la ligne d'arrivée aux Sables d'Olonne dans quelques jours si une avarie ne vient pas le contrarier car de grosses tempêtes sont encore à surmonter.
On dit donc le mot de Cambronne à ce valeureux marin que nous admirons. (J.L. Richard) 


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